FRED CHAPELLIER: It Never Comes Easy (2016)
On ne présente plus ce grand guitariste français que tous les amateurs de bonne musique connaissent. Son dernier album va d’ailleurs leur ravir les oreilles car, comme d’habitude, Fred Chapellier ne déçoit pas. Un petit tour d’horizon s’impose. Ça commence par « It never comes easy », un funky blues bien trempé avec un solo efficace. Le titre syncopé « Let me be your loving man » offre un solo de toute beauté. « Never be fooled again » (orienté funky avec une guitare en douceur) et le rythmé « Made in Memphis » (avec une intro en finger picking) s’en tirent également avec les honneurs. Le reste n’est pas mal non plus mais on atteint une autre dimension avec les trois meilleurs morceaux de l’album. Tout d’abord, « A silent room », un superbe slow bluesy à la Gary Moore avec un long solo tout en feeling qui refile des frissons. Bravo ! Quel talent et quelle sensibilité ! Ensuite, « Something strange » fait aussi grande impression. Ce slow jazzy pour fin de soirée est orné d’une guitare instinctive et inspirée.Enfin, « In the lap of the gods » (qui cloture l’album) finit d’achever ’auditoire. Il s’agit d’un splendide instrumental, doux et mélodique, avec une guitare aérienne et pleine d’émotion. Il n’y a pas à dire, le courant passe ! Encore une fois, Fred Chapellier n’a pas failli à sa réputation avec ce disque excellent, preuve indéniable de son talent. Avec lui, la France peut largement se défendre aux Jeux Olympiques du blues.Cocorico !
Olivier Aubry